L’idée de défendre vos droits auprès de votre supérieur direct peut vous sembler intimidante pour de nombreuses raisons. Vous avez peut-être eu une expérience négative en faisant part de vos préférences à un ancien supérieur. Vous venez peut-être de prendre vos fonctions et n’avez pas encore eu l’occasion de rencontrer votre supérieur. Vous craignez peut-être que la défense de vos droits n’ait une incidence sur les possibilités qui s’offriront à vous à l’avenir. Il s’agit là d’expériences et d’inquiétudes valables qui peuvent faire hésiter quelqu’un à défendre ses droits auprès de son supérieur.
Plutôt que de parler de défense des droits, ce qui peut donner l’impression d’être combatif, essayez d’envisager ce processus comme un « accompagnement ». Les accompagnateurs cherchent à favoriser la réussite de ceux qu’ils accompagnent. Dans ce processus, vous permettez à votre supérieur de vous aider à faire du bon travail.
Soyez clair sur vos intentions
Si vous voulez éviter de passer pour quelqu’un de faible, de pleurnichard, de revendicateur ou d’excessif, il est important d’être très clair sur l’intention de votre conversation d’accompagnement avec votre supérieur. Si vos paroles, votre ton et votre langage corporel sont axés sur une conversation concernant la qualité de votre travail, vous pouvez éviter de nombreux risques liés à la prise de parole.
Voici quelques conseils à cet égard :
- Commencez la conversation en vous concentrant sur votre intention de faire du bon travail.
- Faites en sorte que la conversation porte sur le travail plutôt que sur des questions personnelles. Il est ainsi moins probable que votre supérieur se sente mal à l’aise ou sur la défensive ou qu’il résiste à vos idées.
- Soyez prêt à proposer des solutions plutôt qu’à dresser une liste de plaintes.
- Si vous n’êtes pas certain de ce qui pourrait favoriser votre réussite au travail, passez en revue certaines des stratégies relatives aux mesures d’adaptation pour trouver des solutions qui ont fonctionné pour d’autres personnes. Il n’est pas nécessaire que ces stratégies fassent partie d’un processus formel d’adaptation. Ces stratégies peuvent s’appliquer à tout le monde.
- Reliez chaque demande de solution potentielle à la manière dont elle vous aidera à mieux faire votre travail.
- Plutôt que de dire que vous avez besoin de votre propre bureau, vous pourriez expliquer que les personnes qui passent près de votre bureau vous empêchent de vous concentrer sur vos tâches. Vous pourriez demander un espace de travail dans un coin ou à l’écart des distractions afin d’améliorer la qualité de votre travail.
- Soyez ouvert aux compromis.
- Il peut y avoir des raisons, notamment budgétaires, politiques, professionnelles ou logistiques, qui font que la solution que vous proposez n’est pas pratique pour votre supérieur. Demandez-lui de vous proposer d’autres solutions qui, selon lui, vous aideront à réussir.
- Pondérez votre intensité en prenant votre temps et en vous détendant tout au long de la conversation.
- Si cela vous pose problème, vous pourriez consulter les ressources suivantes :
Questions à utiliser pour accompagner votre supérieur
Le cadre général de l’accompagnement de votre supérieur exige que vous soyez en mesure d’affirmer ce qui suit :
- « Je veux faire de mon mieux au travail et je me demande si vous êtes prêt à entendre ce qui, à mon avis, pourrait m’aider à faire mieux ». Attendez une réponse avant d’aller plus loin. La conversation peut avoir lieu à ce moment-là ou à un moment qui convient mieux à votre supérieur.
- « Je pense que lorsque je suis capable de [me concentrer, réduire les distractions, améliorer la clarté ou (insérez ce dont vous avez besoin)], je peux faire un meilleur travail. Pour m’aider, pourriez-vous envisager de [insérez votre solution potentielle]? Bien entendu, si vous pensez que d’autres approches me permettront d’atteindre cet objectif, n’hésitez pas à m’en faire part. »
- « J’ai également découvert qu’il y a des choses dont je peux me charger moi-même et qui favorisent davantage ma réussite. Il s’agit notamment de [m’éloigner de mon poste de travail à l’heure du déjeuner, utiliser des écouteurs antibruit, ou (insérez ce que vous faites pour favoriser votre propre réussite au travail)]. »
- Après avoir abordé autant de besoins et de solutions que nécessaire, vous pouvez discuter de la manière dont votre supérieur évaluera votre réussite à l’avenir. Cela permet de parvenir à une compréhension commune de ce à quoi ressemblera la réussite pour vous.
Les étapes ci-dessus constituent une approche proactive vous permettant d’obtenir les changements ou le soutien dont vous avez besoin pour vous aider.
Il se peut que vous ayez besoin de clarifier les attentes de votre supérieur avant d’avoir cette conversation. Voici quelques questions que vous pourriez poser :
- « Je vous serais reconnaissant de bien vouloir me donner votre avis sur mon rendement. Que puis-je faire pour améliorer mon rendement en tant que membre de cette équipe? »
- « J’aimerais m’assurer que mes priorités correspondent à vos attentes. Puis-je passer en revue avec vous ma liste de tâches et de résultats attendus pour m’assurer que je suis sur la bonne voie? »
- « Maintenant que j’ai terminé (insérez la tâche ou les résultats attendus), pouvez-vous me dire ce que je pourrais faire pour améliorer le résultat de mon travail à l’avenir? »
- « J’aimerais discuter de la manière dont je peux continuer à me perfectionner et à évoluer pour soutenir mon avenir au sein de (insérez l’organisation ou le secteur). Quels sont les compétences, les qualités ou les outils sur lesquels je devrais consacrer plus de temps afin d’accroître les possibilités qui s’offriront à moi à l’avenir? »
Avantages d’accompagner votre supérieur
- Recevoir le soutien dont vous avez besoin. Si vous avez des difficultés au travail et que vous attendez que votre supérieur vous indique ce que vous faites de travers, vous risquez de recevoir des instructions ou des demandes qui ne feront qu’accroître votre stress. En étant proactif et en défendant ce que vous savez être utile à votre travail, vous avez beaucoup plus de chances de recevoir le soutien dont vous avez besoin.
- Clarté des attentes. Savoir ce que votre supérieur attend de vous peut vous éviter de consacrer du temps et de l’énergie à des tâches dont il ne se préoccupe pas. Le fait de savoir ce qui compte pour lui peut également vous aider à établir des priorités lorsque vous avez plusieurs tâches ou des demandes concurrentes.
- Des relations de travail plus fortes. Être capable de défendre ses droits sans critiquer ou blâmer son supérieur ou ses collègues peut contribuer à de bonnes relations de travail. Être capable de défendre ses droits sans colère ni frustration est une compétence professionnelle que l’on peut acquérir.
Si votre situation est plus complexe ou implique une détresse extrême ou une maladie mentale, consultez la ressource Demander des mesures d’adaptation pour une approche plus complète.
Partagez cette ressource avec les personnes qui hésitent à exprimer leurs besoins au travail.
Ressources supplémentaires
- Préférences en matière de rétroaction | PDF. Utilisez ce formulaire pour aider vos employés à décrire la meilleure façon pour eux d’entendre la rétroaction et de l’utiliser pour améliorer leur rendement.
- Composer avec un patron stressant. Examinez ces stratégies visant à vous aider à préserver votre bien-être tout en travaillant avec un patron difficile. Vous trouverez un éventail d’approches adaptées à divers styles de gestion et types de comportements.
- Se préparer à une conversation difficile. Vous pouvez augmenter votre efficacité en prenant un moment pour réfléchir aux suppositions et aux intentions qui vous habitent avant de commencer une conversation difficile.