Voici le douzième billet d’une série rédigée par Mary Ann Baynton, directrice générale, Stratégies et collaboration, Stratégies en milieu de travail sur la santé mentale. Sa collègue et coautrice de l’ouvrage L’évolution de la santé mentale en milieu de travail au Canada, Leanne Fournier, s’est entretenue avec Michael Lavis au sujet de la santé et de la sécurité psychologiques et de leur incidence sur son rôle de leader.
L’histoire de Michael
Michael Lavis prend très au sérieux la nécessité de sensibiliser les gens à la santé et à la sécurité psychologiques en milieu de travail.
Président-directeur général de Creative Options Regina et président de Service Hospitality, Michael avoue s’être senti dépassé la première fois qu’il a pris connaissance de la Norme nationale du Canada sur la santé et la sécurité psychologiques en milieu de travail. « Je me sentais d’abord un peu découragé, mais j’ai vite compris que nous faisions probablement déjà beaucoup de bonnes choses sans le savoir. Un état des lieux s’imposait. »
Michael a rapidement vu de nombreuses similitudes entre les recommandations de la Norme et ses propres objectifs de protection de la santé et de la sécurité psychologiques de son équipe.
« Nous avancions à tâtons, mais intuitivement, nous savions déjà que la santé et la sécurité psychologiques étaient essentielles au travail de première ligne que nous accomplissons. »
La Norme, en tant que guide, ainsi que les outils disponibles pour faciliter sa mise en œuvre dans des organisations comme la sienne ont été d’un grand soutien. L’un des outils, préparé par la Commission de la santé mentale du Canada, consistait en une fiche d’évaluation des facteurs de risque psychosociaux qui posait deux questions clés : « Quelles sont certaines façons dont votre ORGANISATION peut favoriser ce facteur dans votre milieu de travail? » et « Quelles sont certaines façons dont VOUS pouvez favoriser ce facteur dans votre milieu de travail? » Michael se réjouissait du fait que cette approche montrait que la santé et la sécurité psychologiques sont une responsabilité partagée entre les employeurs et les employés.
Il estime qu’une telle approche est particulièrement essentielle pour les « professionnels de l’aide », qui évoluent dans un secteur d’activité selon lui très malsain.
« Le taux de roulement élevé témoigne de la mauvaise santé du secteur, dit-il. Les gouvernements et la société doivent reconnaître la valeur du travail des soignants. Si les employés sont bien soutenus, ils peuvent à leur tour mieux soutenir les autres. Pour améliorer la qualité des soins aux personnes vulnérables de nos collectivités, il faut d’abord regarder comment on traite ceux qui prodiguent ces soins. »
Il ajoute : « Les organisations doivent examiner leurs pratiques de gestion des ressources humaines – favorisent-elles une culture de sécurité psychologique au travail? »
Chez Creative Options Regina, cela commence dès le recrutement. « Nous posons d’abord des questions axées sur les valeurs, qui sont introspectives. Au cours de la première entrevue, nous parlons davantage de culture, de mission et de valeurs. S’il y a adéquation, la conversation se tourne vers la formation et l’expérience. »
Cette approche, combinée à une stratégie globale misant sur le bien-être, a permis à Creative Options Regina d’avoir l’un des taux de roulement les plus bas de la province.
Que souhaiterait voir Michael à l’avenir en matière de santé et de sécurité psychologiques au travail?
« J’espère que nous pourrons insuffler davantage d’humanité dans les services humains, dans le travail que nous faisons pour soutenir et accompagner les gens. »
Le prochain billet portera sur les liens entre l’inclusion et la santé et la sécurité psychologiques. Découvrez l’Histoire de la santé et de la sécurité psychologiques et lisez tous les blogues de cette série.
Les facteurs psychosociaux décrits dans Protégeons la santé mentale au travail sont des conditions de travail qui peuvent avoir un effet positif ou négatif sur la santé et la sécurité psychologiques des employés.
Les opinions exprimées dans ce billet de blogue sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique officielle de la Canada Vie ou de Stratégies en milieu de travail sur la santé mentale.