L’effet de la pandémie : Le débat sur les vaccins – de 2020 à 2023

Le choix de se faire vacciner ou non représente l’un des aspects les plus litigieux de la pandémie. D’un côté, on craignait les conséquences du virus de la COVID-19. D’un autre, on redoutait celles du vaccin. Le résultat? Un débat alimenté par la peur, parfois hargneux et menaçant.

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Il s’agit du sixième d’une série de billets de blogue rédigés par Mary Ann Baynton, directrice générale, Stratégie et collaboration, Stratégies en milieu de travail sur la santé mentale. 

Se faire vacciner ou non? Voilà une question qui a suscité bien des débats pendant la pandémie. 

À mon avis, nous faisions face à une multitude d’inconnues. Chacun se servait de l’information limitée disponible pour prendre une décision, en faisant ce que Malcolm Gladwell appelle le thin-slicing, ou balayage superficiel, c’est-à-dire en tirant des conclusions à la lumière d’un minimum de renseignements. Nous avons tous dû le faire. Les employeurs, les politiciens, les pharmaciens et les médecins aussi. 

Il faut dire que nous n’avions jamais été confrontés à une telle situation mondiale. Nous ne disposons pas de toutes les données sur les effets à long terme du virus ni sur ceux des vaccins. Chacun a dû opter pour ce qu’il estimait être le choix le plus sûr.

La plupart des gens ont reçu plusieurs doses de vaccin contre la COVID-19. Les débats autour de la vaccination ont provoqué des échanges houleux entre proches, collègues et voisins. Échanges qui étaient alimentés par la peur de part et d’autre. 

D’un côté, on craignait les répercussions de la COVID sur soi-même et ses proches, surtout les plus vulnérables. On voyait que le virus pouvait entraîner des problèmes de santé persistants, voire la mort.

De l’autre côté, on redoutait les effets du vaccin. Certaines personnes avaient lu ou entendu que le vaccin pouvait causer des problèmes de santé, et même des effets à long terme. On rapportait aussi, bien que rarement, des décès attribuables au vaccin.

Tout cela a engendré des échanges émotifs et parfois hargneux, où l’intégrité personnelle était mise en cause. 

Personnellement, j’ai choisi de me faire vacciner par crainte de mettre en danger mes proches âgés. Mais j’ai des amis qui ont pris toutes les précautions pour protéger leurs proches, tout en renonçant au vaccin. 

Comme les personnes vaccinées pouvaient tout de même contracter et transmettre le virus, les règles imposées par les gouvernements et les organisations semaient parfois la confusion. Il a même été question de retirer le droit d’exercer à certains professionnels qui refusaient de se faire vacciner, et des travailleurs ont été congédiés ou n’ont pas pu reprendre le travail, même à distance. 

Nous faisions face à l’inconnu et à la peur de la mort. La plupart d’entre nous faisions de notre mieux avec l’information à laquelle nous avions accès. Cette période a été très stressante pour beaucoup, avec les répercussions que l’on sait au travail.

Le prochain billet de cette série, qui présente le témoignage d’une employée, est rédigé par ma collègue et coautrice de l’ouvrage L’évolution de la santé mentale en milieu de travail au Canada. Leanne Fournier s’est entretenue avec Melissa Calder au sujet de l’effet de la santé et de la sécurité psychologiques sur l’inclusion. Découvrez l’Histoire de la santé et de la sécurité psychologiques et lisez tous les blogues de cette série.

Les opinions exprimées dans ces billets de blogue sont celles de l’auteure et ne reflètent pas nécessairement la politique ou la position officielle de la Canada Vie ou des Stratégies en milieu de travail sur la santé mentale. 

Leanne FournierMary Ann BayntonÉquipe de Stratégies en milieu de travail sur la santé mentale de 2024 à aujourd’hui